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07-11-2024
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Sermon du Vendredi-Sermon (1156) : S1- Les droits de l’enfant en Islam. S2- L’honneur qu’Allah, Exalté soit-Il, attribue à ceux qui privilégient leur au-delà, à leur monde d’ici-bas.
   
 
 
Au Nom d’Allah, Le Tout Miséricordieux, Le Très Miséricordieux  
 

Premier sermon :

  Louange à Allah, nous Le remercions, nous sollicitons Son aide, nous L’implorons pour qu’Il nous guide, nous cherchons refuge auprès de Lui afin d’échapper à nos maux intérieurs et à nos œuvres malsaines. Quiconque guidé par Allah, nul ne peut le pervertir ; quiconque dévie, nul ne peut être pour lui ni tuteur ni guide. J'atteste qu'il n'y a de dieu qu'Allah, Lui seul sans association. J’atteste qu’Il est notre unique Seigneur en dépit de ceux qui dénient et mécroient en Lui. J'atteste que notre Maître Mohamed, paix et salut sur lui, est le messager d’Allah qui a rempli la mission, transmis le message, conseillé la nation, dissipé le mal-être et lutté avec vigueur dans le sentier d’Allah. Seigneur, sauve-nous des ténèbres de l'ignorance et de l'illusion vers les lumières de la connaissance et du savoir, sauve-nous des impuretés des désirs vers le paradis du voisinage.

Le plus malheureux des hommes est celui dont le fils n’est pas devenu ce qu’il souhaite :

  Honorables frères, j’ai découvert au cours de mes voyages un problème qui mérite d’être traité au cours de cette rencontre, il concerne celui qui émigre vers un pays occidental où l’aspect matériel est d’un haut niveau ainsi que les services et les droits de l’homme, mais il oublie que ce pays lui offre une très belle vie tout en lui subtilisant ses enfants. Quand on perd ses enfants, on n’aura rien gagné, il est mille fois meilleur de vivre dans un pays en voie de développement qui se bat pour joindre les deux bouts et préserver par la même occasion son enfant pour qu’il soit musulman et pour que sa fille soit voilée. Certains savants ont dit à cet effet : Si tu ne garantis pas que le futur petit-fils de ton enfant serait musulman, il ne t’est pas permis de rester dans ce pays, l’occident en l’occurrence.

 Le problème là-bas réside dans le fait que la vie y est plus attirante que n’importe quelle prêche, la nature de la vie fait que tout péché y est autorisé, le mode de vie l’emporte devant l’appel à Allah. De nombreuses personnes ont aimé cette vie mais elles ont perdu leurs enfants et rien ne remplace une si grande perte. Ainsi, si tu amasses la plus grande fortune sur terre et si tu occupes la plus haute fonction en atteignant le plus haut degré scientifique, alors que ton enfant ne correspond pas à ce que tu souhaites qu’il soit, tu es le plus malheureux des hommes. Le premier grand problème et le plus dangereux dont souffre celui qui réside dans les pays de l’Occident est qu’il perd ses enfants, donc, il ne gagne rien. Si ton fils n’est pas comme tu souhaites, tu es le plus malheureux des hommes.

Les droits de l’enfant en islam :

1. Bien choisir sa mère :

  Chers frères, nous allons passer en revue les droits de l’enfant en islam. De temps à autre, on nous annonce des traités portant sur les droits de la femme ou sur les droits de l’enfant. Si nous nous référons à notre religion, nous apercevons que l’enfant jouit de droits auxquels les occidentaux n’en rêvent même pas. Avant même sa venue au monde, la première obligation que tu as envers ton enfant, c’est de bien choisir sa mère, il s’agit d’un droit :

« Choisissez bien pour vos semences »

  Il faut que tu choisisses la femme croyante :

« Optes pour celle qui est attachée à la religion..»

  Tu dois choisir la femme vertueuse, celle qui sait comment élever son enfant, l’attentionnée, la chaste et la croyante. La première obligation que tu as envers ton enfant, c’est de bien choisir sa mère, ce droit, les occidentaux n’en rêve même pas, un droit très clair : tu dois bien choisir sa mère.
Un honorable frère m’a raconté qu’une fois, il a vu un jeune homme tourmenté au bord de la Seine à Paris, il lui a demandé : « pourquoi ce visage anxieux ? », il lui a répondu : « je pense à tuer mon père », le musulman en était assommé : « pourquoi ? », il lui a répondu : « il m’a pris la fille que j’aime ».

  Compare ce père à un père musulman qui réside dans un pays oriental, son premier souci est de marier ses enfants. Combien de pères, dans ce bon pays, ont vendu leur maisons dans un quartier huppé de Damas et ont déménagé dans la banlieue afin d’assurer à leurs enfants des logements, c’est cela la civilisation, l’attachement familiale chez nous est d’un haut niveau. Il arrive au début, qu’on soit impressionné par des choses qui nous éblouissent les yeux, mais au bout d’un long séjour, on a la nostalgie des particularités et des avantages de notre pays auxquels les occidentaux n’en rêvent même pas. C’est pour cela que chez nous, le père est un père, la mère est une mère, l’épouse est une épouse, le fils est un fils et la fille est une fille. Une fois, j’étais aux États-Unis et je leur ai dit : « Une avenue avec une centaine d’habitations, dans combien de maisons y a-t-il des cas d’adultère ? » On m’a répondu : « Plus de 70 habitations ». Dans un pays musulman, on ne trouve même pas 1% et tu peux trouver 0%, nous sommes dans une grâce qu’on doit savoir en vivant dans ces pays d’Occident. Le Prophète – Paix et Salut sur Lui- a dit :

«J’ai eu une vision où le pilier de l’islam m’a été retiré de sous mon oreiller. En la suivant du regard, j’ai vu qu’il a gagné le Sham (le Levant) »

[Par Tabarani et Hakem d’après Ibn ‘Amrou]

  « Celui qui y entre, c’est avec mon contentement et celui qui le quitte, c’est avec mon mécontentement »

  Le Prophète -PSL- a indiqué, à travers trente Hadiths authentiques, le privilège de vivre au Sham. Des fois, l’homme après une faiblesse, ne voit que les choses négatives et rate les choses positives, tout le mérite réside dans le fait de voir le côté positif avant le côté négatif.

2. La mère a un droit envers son fœtus, elle ne doit pas jeûner au Ramadan pour qu’il se développe :


  Chers frères, cette grande religion ordonne à la femme enceinte de ne pas jeûner au Ramadan, elle doit abandonner le deuxième culte pour le bien de son enfant, pour que la nourriture lui vienne en abondance, et c’est valable aussi pour la femme qui allaite, c’est encore un droit qui dépasse les occidentaux. Le Prophète – PSL- a dit :

(( Une mère ne doit pas porter préjudice à son enfant ))

[Par Nissaï, Abou Yaala et Abou Naïm d’après Tarek Meharebi]

  Qu’une femme qui allaite ne jeûne pas, c’est une obligation religieuse et c’est pareil pour une femme enceinte, car l’enfant a droit à une alimentation équilibrée.

3. La femme enceinte ne doit pas avorter :

  Autre chose, le droit du fœtus est qu’il ne doit pas être avorté par sa mère. Si elle ne veut pas d’un enfant, elle interrompt la grossesse, un père qui ne veut pas d’enfant d’une femme, il en a une dizaine d’une autre, il lui demande d’avorter, ceci est sanctionné par l’islam. Celle qui prend des pilules abortives ou celui qui demande à sa femme d’interrompre la grossesse doivent payer une somme prévue en islam, prix versé pour un meurtre, c’est aussi un droit qui dépasse les occidentaux.

  Il y a des discours populaires qui appellent à l’avortement sans danger, il y en a même qui invitent les filles qui tombent enceintes en dehors du mariage, à aller vers n’importe quel hôpital public en vue de demander l’avortement sans n’avoir rien à justifier. Tandis qu’au sein de cette grande religion, la fille enceinte est interrogée, comment se fait-il que tu sois enceinte alors que tu n’es pas mariée ? A l’époque des compagnons, une femme a jeté une pierre sur le ventre d’une autre femme enceinte tuant ainsi le fœtus, l’affaire a été portée devant le Prophète –PSL- qui a jugé de dédommager les héritiers du fœtus tué. Dieu, Exalté soit-Il, a dit :

32. « Et quiconque lui fait don de la vie, c'est comme s'il faisait don de la vie à tous les gens»

[Sourate la table]

4. Saisie des biens du père décédé jusqu’à l’accouchement de sa femme afin de préserver les droits de ses enfants :


  Le père est décédé, sa femme est enceinte, ce sera une fille ou un garçon. Si c’est une fille, alors que le père n’a pas d’enfant, elle prendrait la moitié de ses biens, si c’est un garçon, il recevrait une part inférieur à la moitié. Qu’en est-il des règles de l’héritage ? On saisit la moitié des biens au cas où une fille naîtra. En cas de naissance d’un garçon, la différence est partagée entre les autres héritiers. Y a-t-il pareille loi qui préserve le droit du fœtus avant même sa venue au monde ? Il faut que nous soyons fiers de notre religion, il ne faut pas être impressionné par les traités des droits de l’enfant. Je continue à énumérer des droits auxquels n’en rêvent même pas les occidentaux.

5. Le droit de l’enfant au lien de parenté (à la filiation) :

  La plupart des traités des droits de l’enfant n’ont pas pris en considération le droit d’affiliation aux deux parents. Quarante pour cent des enfants, un chiffre exact, dans les pays occidentaux sont des bâtards. Je dispose d’un recensement précis, il y a environ quatre cent cinquante milles bâtards rien que dans une ville et en contrepartie, il y a quarante cas dans notre bon pays, nous nous en tirons bien, c’est le fruit de cette grande religion et de la discipline, c’est le fait que la famille est le noyau dans ce bon pays et cette grande religion. C’est rare de trouver en Occident, de nos jours, une famille ; que trouvons-nous ? Une union libre (concubinage), ni acte à l’église, ni à la mairie, ni mariage civil, ni religieux, c’est juste une vie commune. A la naissance d’un enfant musulman, nous devons lui masser les joues (sunna dite « Tahniq»), lui mettre quelque chose de sucré à la bouche, le mieux serait un jus de dattes, lire la Fatiha devant lui ainsi que les deux sourates pour chercher refuge contre Satan (l’aube naissante et les hommes), quelques versets, lui couper une mèche de cheveux dont le poids en or est donné en aumône, tout ceci doit se faire à sa naissance. Puis tu sacrifies pour lui l’«Akika» (un mouton) et tu prépares un banquet pour les invités.
  Un professeur universitaire a dit : « Lorsque la mère allaite son enfant avec rudesse, il grandit avec un caractère dur, quand elle l’allaite avec tendresse, il grandit avec un caractère élevé ». Le geste seul peut laisser des traces qui peuvent durer toute une vie.

6. Ne pas douter de sa paternité ni la rejeter :

  Autre chose, il est interdit en islam de douter de la paternité. Le Prophète –PSL- a annoncé une règle en or :

« L’enfant appartient au lit conjugal »

[Moslim d’après Abou Hourayra]

  Tant que cette mère occupe le même lit que son mari, l’enfant appartient forcément à ce père. De nos jours, on voit de plus en plus de mariages « Urfi », à l’ancienne, non enregistrés aux tribunaux, il suffit qu’un désaccord surgisse au sein du couple pour que le conjoint nie que c’est sa femme. Chers frères, l’acte en dehors des tribunaux a des répercussions dangereuses. Il suffit que l’homme jure qu’il n’a pas épousé une femme et qu’il n’a aucune relation avec elle, même si c’est sa femme depuis deux ans comme il peut aussi nier que cet enfant soit le sien, il prend à la légère les contrats stipulés par le Coran. Il était possible, il y a 200 ans, que tu vendes une maison sans le déclarer dans les registres officiels, tu reçois les 300 lires d’or demandées et tu cèdes la clef de la maison, cela n’arrive plus maintenant, il faut que la maison soit enregistrée dans les registres officiels. De même, il faut que l’acte de mariage soit enregistré auprès des instances officielles. Pourquoi ? Car il suffit d’un conflit pour que le conjoint nie son mariage avec cette femme, il peut même renier son fils et la route est longue.
  J’ai été une fois chez un juge légal de renom ; en pleine instruction, il a interpellé un jeune homme qui pointait à la porte : « Approches, c’est ta femme ? », il a répondu : « oui », il a dit : « signes ici ». J’étais étonné du fait qu’il interrompe la discussion afin de demander précipitamment au jeune homme d’attester qu’il est son époux. Il m’a dit : « Il pourrait être conseillé par quelqu’un de malhonnête pour qu’il nie le mariage, j’ai demandé sa confirmation et sa signature car j’appréhendais qu’il nie le mariage ».
  Avant tout, les parents commettent une faute impardonnable et abjecte en acceptant un acte en dehors du cadre légal, excepté les rares cas où il y a un intérêt, l’acte est valide mais avec de sérieuses garanties, avec une forte connaissance et avec une très grande confiance. Toutefois, le mieux est de recourir à un acte auprès des autorités officielles.

7. Le droit de l’enfant à l’allaitement :

  Il a le droit au sein et non pas au biberon, il y a une sacrée différence entre le lait en poudre et le lait maternel à tel point que les sociétés qui le fabriquent ont l’obligation d’écrire sur l’emballage : « Rien ne vaut le lait maternel ». Allah, Exalté soit-Il, a dit :

233. « Et les mères donneront le sein à leurs enfants pendant deux années entières, celles qui veulent parachever l’allaitement»

[Sourate La vache]

  Une fois, j’ai lu dans une étude que le lait maternel change de composition au cours d’un seul allaitement, il y a au début 60% d’eau et 40% de matières grasses, les dernières tétées se composent de 60% de matières grasses et 40% d’eau, donc rien ne vaut le lait maternel.

 La lecture d’une autre étude indique que les acides aminés dans le lait de la vache sont au-dessus de la moyenne tolérée par l’enfant en bas âge, cinq fois plus que celui de la mère, ils fragilisent le cœur et les vaisseaux à long terme. Quand on supprime le lait maternel et qu’on donne à l’enfant un autre lait, on pourrait porter atteinte à deux systèmes essentiels, le cœur et les vaisseaux en l’occurrence. Allah, Exalté soit-Il, a dit :

6. « Ne lui Avons-nous pas assigné deux yeux »

[Sourate La cité]

  Puis Il dit, Exalté soit-Il :

8 « Ne l'avons-Nous pas guidé aux deux mamelons»

[Sourate La cité]

  Ibn Abbas a dit : il s’agit des tétines des seins, un cadeau divin pour toi, ô petit. Des médecins m’ont dit qu’un bon nombre de cas de cancer des seins est dû à l’abstention d’allaiter les enfants, une femme sur huit, selon des chercheurs, développe un cancer du sein, c’est dû en grande partie au refus d’allaiter son bébé.
Notre maître ‘Omar faisait le tour de Médine quand il a vu une caravane camper dans la banlieue de la cité. Il a dit à notre maître ‘Abed Ar-Rahman Ibn ‘Aouf qui l’accompagnait : « Allons jeter un coup d’œil ». Entendant les pleurs d’un enfant, ce vénérable compagnon s’est adressé à la maman : « Allaites-le», il l’a encore alerté quand il a pleuré une deuxième fois, puis énervé par les cris du bébé, il lui a dit : « Allaites-le !», elle lui dit : « Pourquoi te mêles-tu de nous ? Je suis en train de le sevrer ». Il a dit « pourquoi ? ». Elle a dit : « Par ce que ‘Omar ne distribue les aides qu’après le sevrage ». Il a frappé son front, d’après les récits, et il dit : « Malheur à toi, Ibn Khattab, combien tu as tué d’enfants musulmans ? » Il a décrété, aussitôt, de distribuer les aides après la naissance du bébé et non après son sevrage.

8. Droit de l’enfant à ce que tu lui choisisses un bon prénom :

  Ton enfant a droit à ce que tu lui choisisses un bon prénom, il existe des prénoms inappropriés : « ‘Odouane » (Agression), Pourquoi ‘Odouane ? Ce sont des prénoms très déplaisants. Il y a un dicton absurde qui dit que le prénom vilain est l’un des moyens de préserver l’enfant, cela n’a été dit nulle part, ni dans le Coran ni dans la Sunna, celle-ci appelle plutôt à bien choisir le prénom de l’enfant : ‘Abderrahmane, ‘Abdallah ; le Prophète – PSL- a même changé quelques noms, il a demandé à quelqu’un : « Comment t’appelles-tu ? » Il a répondu « Asram (Sec) ». Il lui a dit : « Tu es Azra’ (luxuriant)». Il y a des noms inappropriés que le Prophète -PSL- a changé.

9. Droit de l’enfant à la garde :

  L’enfant a le droit d’être confié à la garde de sa mère même en cas de divorce, tant qu’elle ne s’est pas remariée, autrement c’est la grand-mère maternelle ou la grand-mère paternelle, puis les autres mères : la grand-mère, la sœur, la demi-sœur du côté du père, la demi-sœur du côté de la mère, la tante maternelle, la tante paternelle puis de proche en proche.
  Un frère médecin urgentiste ayant fait ses études à Chicago, m’a raconté que quinze nourrissons ont été frappés par des objets tranchants par leurs pères et mères parce qu’ils leur ont gâché la soirée, ils ont alors été confiés à l’hôpital compte tenu de la cruauté des parents. Pour parer à cette brutalité, l’enfant en occident dispose du simple numéro zéro, la police arrive quand il le compose, elle vient emmener le père au commissariat pour signer un engagement sinon on lui retire l’enfant à cause de sa brutalité, tandis que notre mode de vie, dans ce bon pays, est bien différent.
  Au sujet de ce droit, le Prophète –PSL- a interrogé un enfant : « préfères-tu rester avec ton père ou bien ta mère ? » Il avait sept ans et il a choisi son père. La mère a alors interpellé le Prophète –PSL- : « Demandes lui la raison pour laquelle il a choisi son père ». Il a répondu quand il a été interrogé : « Maman m’ordonne la prière tandis que mon père me laisse à ma guise ».
  La mère est une éducatrice, c’est pour cela que la femme qui s’est plainte de son mari à Allah qui est dessus des sept cieux, qu’est-ce qu’elle a dit au prophète -PSL- : « Quand mon mari m’a épousée, j’étais une jeune femme aisée de bonne famille, maintenant que j’ai un âge avancé, un ventre mou, des proches perdus de vue et une fortune dissipée, il m’a dit : ton corps m’est désormais défendu autant que celui de ma mère. J’ai eu des enfants de lui, si je lui abandonne la garde, ils se perdront, si je m’en charge, ils auront faim », Allah a entendu sa plainte par-dessus les sept cieux.

10. Le droit de l’enfant à la pension :

  L’enfant a le droit d’être entretenu, même si le père subvient à ses besoins, il a encore une autre obligation envers son enfant, laquelle ? Le Prophète –PSL- a dit à ce propos :

« Assez de péché pour l’homme, de délaisser celui qu’il nourrit »

[Abou Daoud d’après Abdellah ben ‘Omar]

  Il le nourrit, certes, mais il ne prend soin ni de sa morale ni de son éducation religieuse :

« Assez de péché pour l’homme, de délaisser celui qu’il nourrit »

[Abou Daoud d’après Abdellah ben ‘Omar]

  Celui que tu nourris et que tu habilles, il faut que tu lui apprennes les lois de sa religion et que tu lui inculques les valeurs de l’islam.

11. Le droit de l’enfant à l’égalité avec ses frères :

  L’enfant a le droit à ce que son père le mette sur le même pied d’égalité que ses frères. Un frère en religion m’a affirmé que son père a enregistré en son nom des contrats de près d’un milliard de lires, il travaillait dans l’immobilier, l’autre fils était un camionneur salarié. Il y a des pères dont le legs va à quelques fils en excluant d’autres. Il faut être équitable, cher frère, même en matière de bisous, de sourires et de cajolerie. Tu peux avoir un enfant plus intelligent ou plus beau que l’autre, il faut les traiter de la même manière.

12. Le droit de l’enfant à l’éducation :

  Son droit à l’éducation :

«Vous êtes tous protecteurs et vous êtes tous responsables de vos protégés»

[Confirmé d’après Abdellah ben ‘Omar qu’Allah soit satisfait d’eux]

  Le père est protecteur et il est responsable de ses protégés.

  Son droit à ce que tu lui apprennes la prière :

« Entraînez vos enfants à faire la prière à sept ans, corrigez-les à dix ans et séparez-les dans les lits »

[Ahmed et Baïhaki et Dar Kotni d’après Omar ben Chouaïb]

  Parmi les paroles du Prophète -PSL- :

«Préserves Allah, Il te préservera, Préserves Allah, tu Le trouveras en face de toi, en cas de nécessité, sollicite Allah, en cas de besoin, demandes l’aide d’Allah… »

[Diffusé par Termidhi d’après Abdallah ben Abbas]

  Parmi les instructions du Prophète, PSL :

« Petit, nommes Allah, mange avec ta main droite et prend de la nourriture qui est devant toi »

[Authentique d’après Omar ben Abi Salama]

13. Le droit de l’enfant à être cajolé et dorloté :

  Il a le droit d’être cajolé et dorloté ; on peut assurer tous les besoins matériels d’un enfant: nourriture, chambre individuelle avec un lit, mais il existe un autre besoin très important je pense, il a le droit d’être cajolé et dorloté. D’après des études psychologiques, il est indispensable que tu serres ton petit au moins vingt fois par jour, c’est sa nourriture spirituelle qui lui apprendra la miséricorde et qui lui montrera aussi qu’il est aimé. Celui qui insulte et qui frappe son enfant à longueur de journée est à des années lumières de son éducation. Le Prophète –PSL- a dit à cet effet :

(( Celui qui n’est pas miséricordieux, ne recevra pas de miséricorde ))

[Boukhari et Moslim d’après Abou Hourayra]

  Le Prophète –PSL- partait de sa mosquée vers les hauteurs, à l’autre bout de Médine (en comparaison au Cham, du Cheikh Mohieddine au campement), afin d’embrasser son fils et revenir, qu’en dites-vous ? Son neveu a trébuché à son arrivée, le Prophète –PSL- est descendu de sa chaire pour le prendre et le serrer dans ses bras, puis il est remonté pour poursuivre son prêche.
  Une fois, le Prophète –PSL- a prolongé la prosternation à tel point que ses compagnons ont pensé au pire. Non, il n’était pas décédé mais Hassan et Hossein sont montés sur son dos et il n’a pas voulu abréger leur repos après la prosternation.

14. Le droit de l’enfant à être protégé, de ne pas le maudire et de ne pas lancer des imprécations contre lui :


  Son droit à ne pas être injurié, insulté ou d’être l’objet d’imprécations. C’est son droit. Il s’agit d’un égarement par rapport à la religion quand on n’arrête pas les imprécations envers les enfants. L’enfant a le droit d’être protégé et d’être mis à l’abri des jurons, insultes et autres imprécations, c’est son droit absolu.

15. Le droit de l’enfant aux soins médicaux :

  Son droit aux soins médicaux: Prenons l’exemple d’une jeune fille avec une dentition qui a besoin être corrigée. Bien que le montant de l’intervention soit important, avec une telle infirmité la fille aura bien du mal à se marier, c’est pour cela qu’elle a le droit à ce que son père la soigne dans l’éventualité d’un mariage.

16. Le respect de sa personnalité :

  Il faut aussi respecter la personnalité du petit. Lors d’une réception, le Prophète -PSL-, avait à sa droite un enfant et à sa gauche les élites des cheikhs des compagnons. Au moment de servir à boire, il lui a demandé : « M’autorises-tu, petit, à servir les cheikhs ? », il a répondu « Non, par Allah, je ne te le permets pas ». Quelle est cette religion ?   Le préféré des créatures –PSL- demande la permission à un jeune enfant afin de faire un geste d’hospitalité envers les cheikhs à sa gauche et le petit tient à son droit de boire juste après le Prophète. La réponse de l’enfant a été édifiante : « Par Allah, Je ne cède mon privilège arrivant de toi à personne, Messager d’Allah» (boire après toi est un sacré privilège, je n’autorise personne à me le prendre). Le Prophète –PSL- l’a ainsi servi.
  Il s’agissait, honorables frères, de quelques droits de l’enfant au sein de cette grande religion, maintenant je vais vous dire un mot: les musulmans ne disposent désormais d’aucun atout excepté leurs enfants, il ne nous reste plus rien entre les mains. Il existe une troisième guerre mondiale annoncée contre cette religion, cinq pays musulmans sont colonisés, leurs richesses sont pillées, leurs jeunes sont tués, les nouvelles sont vraiment mauvaises, nous ne tenons plus que nos enfants entre nos mains. C’est ton fils à la maison, tu es son père, ton mérite consiste à l’élever dans la foi, de l’intégrer dans une école religieuse, de t’occuper de sa religion, de faire attention à ses amis, qui sont-ils ? (Dis-moi qui tu fréquentes, je te dirai qui tu es). Tu dois faire attention à sa morale et sa prière.

En conclusion :

  Je prononce cette parole tout en implorant, pour vous et pour moi, le pardon auprès d’Allah Le Grand. Demandez-Lui le pardon, Il vous le donnera, quelle chance pour ceux qui demandent le pardon.

Deuxième sermon :

  Louange à Allah, Le Seigneur des mondes, j'atteste qu'il n'y a de dieu qu'Allah, Le tuteur des bienfaisants, j'atteste que notre maître Mohamed, son serviteur et son messager, celui qui a la grande la vertu. Seigneur, accordes Ta Paix, Ton Salut et Ta Bénédiction à notre maître Mohamed, aux siens et à ses compagnons tous ensembles.

Celui qui privilégie son au-delà à son monde d’ici-bas reçoit un honneur particulier d’Allah :

  Chers frères, les mots suivants ne viennent pas du néant, j’ai voyagé vers de nombreux pays aussi bien occidentaux qu’orientaux, je me suis aperçu que nos frères croyants ont préféré s’établir dans ces contrées plutôt que d’éduquer leurs enfants générant ainsi un problème majeur, celui de leurs enfants. Je disais à cet effet: Si tu gagnes la vie entière sans gagner tes enfants, tu n’aurais rien gagné. Celui qui retourne dans son pays natal, préférant une bonne éducation de ses enfants dans son pays, est quelqu’un de très sage. Je connais de nombreux frères qui ont atteint les sommets de la réussite dans le monde occidental, et qui sont retournés dans leurs pays. Allah, Gloire à Lui, a dit :

100. « Et quiconque émigre dans le sentier d'Allah trouvera sur terre maints refuge et abondance »

[Sourate Les Femmes]

  Il reçoit un honneur particulier d’Allah parce qu’il a privilégié son au-delà à son monde ici-bas, il a préféré un pays en voie de développement avec ses nombreuses difficultés à un autre qui est très aisé mais où la tentation du diable est présente partout. Une fois, une personne a frappé à ma porte et m’a dit : « je suis médecin, me permettrez-vous de venir chez vous ? » J’ai appris son histoire quand il est entré, c’était un médecin installé en Grande-Bretagne, il m’a tout exposé : ses revenus astronomiques, sa voiture et sa maison, il m’a raconté qu’il menait un train de vie somptueux et d’un rang très élevé. Il a poursuivi : « Mais dans l’immeuble voisin, il y avait un homme seul qui habitait au sixième étage, pendant l’hiver, il est mort depuis longtemps, ce n’est que l’odeur de la putréfaction du corps qui a alerté les gens. Aucun de ses quatre fils à Londres n’a eu l’idée de lui rendre visite ou de le contacter pendant toute cette période ». Il a poursuivi : « J’ai eu peur de subir le même sort et j’ai préféré retourner en Syrie pour y vivre ».   Les liens familiaux sont très forts chez nous, c’est l’une des plus grandes grâces dont nous jouissons, nous ne connaissons sa vraie valeur qu’une fois l’avoir perdue.

Supplication :

  Notre Seigneur, guides-nous parmi ceux que Tu guides, préserves-nous parmi ceux que Tu préserves, administres nos affaires parmi ceux dont Tu administres les affaires, bénis ce que Tu nous as donné, protèges-nous et évites-nous le mal que Tu as prédestiné, Tu juges avec équité et personne ne peut Te juger, celui que Tu rapproches ne peut être humilié et celui que Tu prends pour ennemi ne peut être honoré, béni et exalté sois-Tu. Louange à Toi pour ce que tu as prédestiné, nous Te demandons pardon et nous nous repentons.
  Notre Seigneur, guides-nous vers les œuvres bienfaisantes, Tu es le Seul à pouvoir le faire. Seigneur, guides-nous vers les bonnes mœurs, Tu es le Seul à pouvoir le faire, améliores notre religion qui est notre refuge, notre monde où nous vivons et améliores notre fin où sera notre retour, fais que la vie soit pour nous un surplus de bien et la mort un repos de tout mal, ô Allah Seigneur des mondes.
  Seigneur, enrichis-nous par le licite et non par l’illicite, enrichis-nous par l'obéissance à Tes ordres et non par la désobéissance, par Ta grâce et pas celle d'un autre.
  Allah, par Ta miséricorde et Ta grâce, fais que la vérité et la religion soient au plus haut, fais triompher l'islam, anoblis les Musulmans partout dans le monde. Fais-nous voir Ta puissance contre Tes ennemis, ô le Plus Généreux des généreux.

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